Les premières leçons d’Humanisme Méthodologiques ont été consacrées à la conception de l’homme et de la condition humaine. En effet si l’homme est un être spirituel son existence s’inscrit dans une réalité, humaine de part en part. La réalité individuelle, la réalité du monde, la conscience existentielle sont toutes issues de l’expérience première ou seconde du même conSensus. Si l’homme est un être spirituel , l’Humanisme Méthodologique éclaire la question du Sens comme esprit. Les conSensus sont de nature spirituelle, relation des Instances humaines. Il éclaire aussi la condition humaine, condition existentielle dont les communautés sont le siège et dont les lieux sont les mondes communautaires. La complexité de cette condition humaine réclame encore d’autres repères.
Tout ce bagage n’épuise pas la connaissance de l’homme. En effet la question du devenir et du bien de l’homme avec son accomplissement est indispensable pour la révélation de ce qu’est l’homme et ne se comprend que par la nature humaine. L’accomplissement de l’homme est comme une propriété de l’humanité qui a notamment pour fin sa révélation. Il faut donc développer la question du bien de l’homme et son accomplissement pour connaître l’homme et réciproquement. C’est la seconde partie qui y sera consacrée. On y découvrira ce que Sens veut dire quant au devenir humain. Les Sens ne se valent pas sinon pas de Sens. Ils se différencient par le devenir humain qu’ils engagent. Si tant est que ce soit le Sens de l’accomplissement qui soit privilégié alors le devenir est développement d’âges en âges, de maturité en maturité, et toute chose dans l’existence se comprend et se juge selon cette trajectoire du grandir en humanité. Toute valeur s’y réfère.
Seulement chaque communauté a son Sens du bien, commun; son Sens, du bien commun. Les communautés humaines sont appelées à grandir d’âges en âges et au travers aussi de mutations. C’est comme cela que l’on peut parler de mutation de civilisation. Une grande actualité. Ainsi chaque communauté a une vocation que l’on peut dire culturelle, vocation pour elle-même et ses membres, vocation vis-à vis d’autres communautés et aussi dans des ensembles communautaires auxquels elles participent. Il y a aussi la question des vocations personnelles et des communautés de prédilection choisies ou non. Tout cela retraduit la question du bien de l’homme qui se réalise existentiellement dans un devenir personnel et communautaire et qui vise notamment à sa révélation.
Mais la connaissance de l’homme n’est pas encore achevée si on ne connais pas les dynamiques humaines. Comment les choses se produisent-elles dans la réalité existentielle? Comment la conscience se développe-t-elle? Comment la conscience symbolique et l’intelligence symbolique s’exercent-elles? C’est aussi toute la question de l’agir humain qui est posé, celle du traitement de toutes les affaires humaines individuelles et collectives, personnelles et communautaires. Ce sera l’enjeu de la troisième partie. On ne peut comprendre l’homme sans son devenir ni ce devenir sans les dynamiques humaines et l’exercice d’une certaine maîtrise à cultiver. Inversement l’agir humain ne fait qu’exercer son humanité et jouer des dynamiques humaines engagées dans le meilleur Sens. Comme on le verra, pas de conscience symbolique s’il n’y a pas engagement dans le Sens de l’accomplissement humain et le Sens du bien commun communautaire.
C’est bien une caractéristique de l’Humanisme Méthodologique que de lier connaissance, orientations et pratiques de façon indissociable, mais du coup la connaissance de l’homme reste à ce stade encore incomplète.